Page:Doyle - Résurrection de Sherlock Holmes.djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ment certain que le jeune lord Saltire n’a pas pris ce chemin. Sa fenêtre était ouverte ; un énorme tronc de lierre conduit jusqu’au sol. Nous n’avons pu relever en bas aucune empreinte de pas, mais il est certain qu’il n’a pas pu s’enfuir par un autre moyen.

On a découvert son absence, mardi matin à sept heures. Son lit était défait. Il s’était entièrement habillé, avant de partir, de ses vêtements de classe : un complet noir d’uniforme avec un pantalon gris foncé. Rien n’indiquait qu’une personne se fût introduite dans la chambre, et il est certain que tout cri, tout bruit de lutte aurait été entendu, car Ganter, l’aîné des élèves qui couchent dans le dortoir voisin, a le sommeil très léger.

Quand la disparition de lord Saltire a été découverte, j’ai immédiatement, et dans tout l’établissement, fait l’appel des élèves, des professeurs et des domestiques. Alors seulement, nous avons eu la certitude que l’enfant n’était pas parti seul. Heidegger, professeur d’allemand, avait également disparu. Sa chambre était située au fond du bâtiment du deuxième