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nouveaux mystères et aventures

Alors je me levai, me chaussai de pantoufles en feutre, pris ma trique et me glissai sans bruit hors de ma chambre pour descendre par le vieil escalier grinçant.

J’entendis le ronflement bruyant de l’oncle Jérémie à l’étage supérieur.

Je parvins à trouver mon chemin jusqu’à la porte à travers l’obscurité. Je l’ouvris et me trouvai dehors sous un beau ciel plein d’étoiles.

Il me fallait être très attentif dans mes mouvements, car la lune brillait d’un tel éclat qu’on y voyait presque comme en plein jour.

Je marchai dans l’ombre de la maison jusqu’à ce que je fusse arrivé à la haie du jardin.

Je rampai à l’abri qu’elle me donnait et je parvins sans encombre dans le massif où je m’étais trouvé la nuit précédente.

Je traversai cet endroit, en marchant avec la plus grande précaution, avec lenteur, si bien que pas une branche ne se cassa sous mes pieds.

Je m’avançai ainsi jusqu’à ce que je fusse caché parmi les broussailles, au bord de la plantation.

De là je voyais en plein ce grand chêne qui se dressait au bout supérieur de l’avenue.

Il y avait quelqu’un debout dans l’ombre que projetait le chêne.

Tout d’abord je ne pus deviner qui c’était,