Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/89

Cette page a été validée par deux contributeurs.
82
nouveaux mystères et aventures

à l’entrée de l’avenue, je trouvai notre vieux domestique Élie debout en cet endroit, et il avait l’air très en colère.

— On dit qu’un rat en amène d’autres, me dit-il en soulevant son chapeau. Il paraît qu’il en est de même avec les noirauds.

Il avait toujours détesté la gouvernante à cause de ce qu’il appelait ses grands airs.

— Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je.

— C’est un de ces étrangers qui reste toujours par là à se cacher et à rôder, répondit le bonhomme. Je l’ai vu ici parmi les broussailles et je l’ai fait partir en lui disant ma façon de penser. Est-ce qu’il regarde du côté des poules ? Ça se peut. Ou bien a-t-il envie de mettre le feu à la maison et de nous assassiner tous dans nos lits ? Je vais descendre au village, M. Lawrence, et je m’informerai à son sujet.

Et il s’en alla en donnant libre cours à sa sénile colère.

Le petit incident fit sur moi une vive impression, et j’y songeai beaucoup en suivant la longue avenue.

Il était clair que l’Hindou voyageur tournait toujours autour de la maison.

C’était un élément que j’avais oublié de faire entrer en ligne de compte.