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nouveaux mystères et aventures

fleurs avec son ombrelle tout en marchant. Après ce petit épisode, je rentrai dans ma chambre, bien décidé à reprendre mes études, mais, quoi que je fisse, mon esprit vagabondait bien loin de mes livres, et se mettait à spéculer sur ce mystère.

J’avais appris de John que les antécédents de Copperthorne n’étaient pas des meilleurs, et pourtant il avait évidemment conquis une influence énorme sur l’esprit affaibli de son maître.

Je m’expliquais ce fait, en remarquant la peine infinie, qu’il prenait pour se dévouer au dada du vieillard, et le tact consommé avec lequel il flattait et encourageait les singulières lubies poétiques de celui-ci.

Mais comment m’expliquer l’influence non moins évidente dont il jouissait sur la gouvernante ?

Elle n’avait pas de marotte qu’on pût flatter.

Un amour mutuel eût pu expliquer le lien qui existait entre elle et lui, mais mon instinct d’homme du monde et d’observateur de la nature humaine me disait de la façon la plus claire qu’un amour de cette sorte n’existait pas.

Si ce n’était point l’amour, il fallait que ce fût la crainte, et tout ce que j’avais vu confirmait cette supposition. Qu’était-il donc arrivé pendant