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quelques pas en avant des autres, tenant son révolver armé.

— Voyez, mes gaillards, vous n’avez pas le droit de toucher à un cheveu de la tête de cet homme. Vous n’avez pas encore prouvé que Joe était mort, et quand vous l’auriez prouvé, vous n’auriez pas prouvé que c’est Scott qui l’a tué. En tout cas, il aurait été en cas de légitime défense, car vous savez tous que Joe était en embuscade pour tuer Scott, pour l’abattre à bout portant. Donc, je vous le répète, vous n’avez nullement le droit de toucher à cet homme, et ce qui vaut encore mieux, j’ai réuni trente arguments à six coups chacun pour vous dissuader de le faire.

— C’est un point intéressant, et qui vaut la peine d’être discuté, dit l’homme qui était le camarade intime de Alabama Joe.

On entendit armer des pistolets, tirer des pistolets, tirer des couteaux, et les deux troupes se mirent à tirer l’une sur l’autre. Il était évident que la moyenne de la mortalité allait s’élever dans le Montana.

Scott était debout en arrière, avec un pistolet à l’oreille, s’il faisait un mouvement.

Il avait l’air aussi tranquille, aussi calme que s’il n’avait point son argent sur la table de jeu, quand tout à coup il sursaute et jette un cri qui