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nouveaux mystères et aventures

de miss Warrender. Permettez-moi de tenir ces fleurs pour vous, Miss.

— Non, merci, dit-elle d’un ton froid. J’en ai cueilli assez, et je vais entrer.

Elle passa rapidement à côté de lui, et traversa la pelouse pour retourner à la maison.

Copperthorne la suivit des yeux en fronçant le sourcil.

— Vous êtes étudiant en médecine, master Lawrence, me dit-il, en se tournant vers moi et frappant le sol d’un pied, avec un mouvement saccadé, nerveux, tout en parlant.

— Oui, je le suis.

— Oh ! nous avons entendu parler de vous autres, étudiants en médecine, fit-il en élevant la voix et l’accompagnant d’un petit rire fêlé. Vous êtes de terribles gaillards, n’est-ce pas ? Nous avons entendu parler de vous. Il est inutile de vouloir vous tenir tête.

— Monsieur, répondis-je, un étudiant en médecine est d’ordinaire un gentleman.

— C’est tout à fait vrai, dit-il en changeant de ton. Certes, je ne voulais que plaisanter.

Néanmoins je ne pus m’empêcher de remarquer que pendant tout le déjeuner, il ne cessa d’avoir les yeux fixés sur moi, tandis que miss Warrender parlait, et si je hasardais une remarque, aussitôt son regard se portait sur elle.