Page:Doyle - Nouveaux mystères et aventures, trad Savine, 1910.djvu/258

Cette page a été validée par deux contributeurs.
251
Nouveaux mystères et aventures

de la fillette que j’avais laissée en Angleterre.

— Vraiment ! dis-je à demi-voix.

— Oui, dit Jack, j’ai emporté votre souvenir dans mon cœur, et quand je suis revenu, vous n’étiez plus une fillette. Je vous ai retrouvée belle femme, Nelly, et je me suis demandé si vous aviez oublié les jours d’autrefois.

Jack commençait à devenir très poétique dans son enthousiasme.

Pendant ce temps, il avait abandonné complètement à son initiative le vieux poney, qui se laissait aller, lui, à son penchant chronique, celui de s’arrêter pour admirer le paysage.

— Voyons, Nelly, dit Jack, avec une défaillance dans la respiration, comme quand on va tirer la corde de sa douche en pluie, une des choses que l’on apprend en faisant campagne, c’est à mettre la main sur les bonnes choses dès qu’on les aperçoit. Pas de retard, pas d’hésitation, car on ne sait pas si quelque autre ne va pas l’emporter pendant qu’on cherche à prendre son parti.

— Nous y venons, me dis-je avec désespoir, et il n’y a pas de fenêtre par où Jack puisse se jeter dès qu’il aura fait le plongeon.

J’en étais venue à former une association d’idées entre celle d’amour et celle de saut par la fenêtre et cela datait de l’aveu du pauvre Sol.