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Dans ce sentier marchait, à pas pressés, un homme dont la silhouette sombre se détachait sur la verdure environnante. Son aspect me frappa ainsi que la rapidité de son allure, mais dans ma hâte d’arriver à mon but, je ne m’arrêtai pas plus longtemps à cette réflexion. Je mis un peu plus d’une heure à atteindre Meiringen. Le vieux Steiler était sur le porche de son hôtel.

— Eh bien ! dis-je en pressant le pas, j’espère que son état ne s’est pas aggravé ?

Une expression de surprise se peignit sur sa figure, et, au froncement de ses sourcils, mon cœur se figea dans ma poitrine.

— Vous ne m’avez pas écrit ceci, dis-je en tirant la lettre de ma poche ? N’y a-t-il pas une dame anglaise malade chez vous ?

— Certainement pas, s’écria-t-il. Pourtant, je vois là le cachet de l’hôtel. Ah ! ce mot a dû être écrit par ce grand Anglais qui est arrivé après votre départ. Il avait dit…

Je n’attendis pas les explications du maître d’hôtel. Transi de frayeur, je remontai en courant la rue du village pour reprendre en sens inverse le chemin que je venais de parcourir.