Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/220

Cette page a été validée par deux contributeurs.

était resté dans le salon d’attente, avait, dans un but inconnu, profité du moment de ma consultation pour monter dans la chambre de mon pensionnaire. Rien n’avait été touché, ni enlevé ; mais les traces de pas étaient là pour attester qu’on avait pénétré dans la pièce. M. Blessington paraissait surexcité outre mesure et pourtant, à mon avis, il n’y avait pas vraiment de quoi. Il s’assit dans mon fauteuil et je ne pus en tirer que des paroles incohérentes. Il me suggéra d’aller vous trouver et je suivis son avis, car certainement l’incident est singulier, bien que mon pensionnaire en exagère l’importance.

— Si vous voulez que je vous emmène dans mon coupé, vous pourriez peut-être essayer de le calmer ; je doute toutefois que vous arriviez à éclaircir ce mystère.

Sherlock Holmes avait écouté ce long récit avec la plus grande attention, et je voyais qu’il était intéressé au plus haut point. Et j’en avais pour preuve non son visage, comme toujours impassible, mais ses yeux à demi fermés et les bouffées de fumée qui s’échappaient plus épaisses de sa pipe, à chaque trait particulièrement grave de ce curieux récit. Quand le doc-