Page:Doyle - Nouveaux Exploits de Sherlock Holmes.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« — Non, pas le moins du monde, s’écria-t-il avec un geste d’horreur. Cela me serait plus pénible que je ne puis l’exprimer, et si je voyais mon père dans une de ses attaques, je suis persuadé que je ne survivrais pas à cette émotion : je suis extraordinairement nerveux et sensible. Aussi avec votre permission, resterai-je dans le salon d’attente pendant que vous examinerez mon père. »

Naturellement j’y consentis, et le jeune homme se retira. J’entamai avec mon malade une longue conférence sur son état et je pris des notes très complètes. Il était d’une intelligence très ordinaire, et j’attribuai ses réponses plutôt vagues à sa connaissance peu approfondie de la langue anglaise. Tout à coup, pendant que j’écrivais, il cessa de répondre à mes questions et, lorsque je levai les yeux sur lui, je fus stupéfait de le voir droit dans son fauteuil, le visage livide, le regard fixé sur moi. Il était de nouveau sous le coup de sa mystérieuse maladie.

Mon premier mouvement fut la pitié et l’horreur. Je crains que le second n’ait été mêlé d’une certaine satisfaction au point de vue professionnel. Je pris note des pulsations et de la