Page:Doyle - Les recrues de Monmouth, trad. Savine, 1911.djvu/305

Cette page n’a pas encore été corrigée

rdement sur la route, où la violence de sa chute le fit tourner deux ou trois fois sur lui-même.

Un grand cri de rage partit de l'escadron à cette vue et les paysans puritains y répondirent par un cri de défi.

-Face contre terre, tout le monde! cria Saxon. Ils vont faire feu.

Le pétillement de la mousqueterie, une grêle de balles frappant le sol dur, coupant les petites branches des haies sur les deux côtés, appuya l'ordre de notre chef.

Un grand nombre de paysans se couchèrent derrière les matelas de plumes et les tables qui avaient été tirées de la charrette.

D'autres s'étendirent de tout leur long dans la charrette même.

D'autres cherchèrent un abri derrière ou par-dessous.

D'autres encore se jetèrent dans les fossés de droite et de gauche.

Quelques-uns prouvèrent leur confiance dans l'intervention de la Providence, en restant debout, impassibles, sans se courber devant les balles.

Du nombre de ceux-ci étaient Saxon et Sir Gervas.

Le premier voulait donner un exemple à ses troupes inexpérimentées. Le second agissait ainsi simplement par insouciance, par indifférence.

Ruben et moi, nous nous assîmes côt