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chées dans votre conversation. Mais la route est longue et monotone. Ne l'allégerons-nous pas par un chant d'éloges ? Où est frère Thistlethwaite, dont la voix est comme la cymbale, le tambour et le dulcimer.

-Me voici, très pieux Maître Pettigrue, dit Saxon. Moi-même je me suis hasardé à élever ma voix devant le Seigneur.

Et sans autre préambule, il attaqua d'une voix de stentor l'hymne suivant, repris en choeur au refrain par le pasteur et son troupeau:

   Le Seigneur! Il est un morion
   Qui me protège contre toute blessure;
   Le Seigneur! Il est une cotte de mailles
   Qui m'entoure tout le corps.
   Dès lors qui craint de tirer l'épée.
   Et de livrer les combats du Seigneur ?
   Le Seigneur! Il est mon bouclier fidèle,
   Qui est suspendu à mon bras gauche,
   Le Seigneur! Il est la cuirasse éprouvée
   Qui me défend contre tous les coups.
   Dès lors, qui craint de tirer l'épée
   Et de livrer les combats du Seigneur ?
   Qui donc redoute les violents
   Ou tremble devant l'orgueilleux.
   Est-ce que je fuirai devant deux ou trois,
   Lorsqu'IL sera à mon côté.
   Dès lors, qui craint de tirer l'épée,
   Et de livrer les combats du Seigneur ?
   Qu'entourant de toute part fossé et muraille