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CHAPITRE XVI

L’EMBUSCADE DE M. DE VIVONNE

M. de Vivonne avait habilement préparé son embuscade. Avec une voiture fermée et une bande de coquins triés sur le volet, il avait quitté le palais une bonne demi-heure avant les messagers du roi. Arrivé au croisement de la route, il avait donné l’ordre au cocher de conduire sa voiture un peu plus loin et lui avait confié la charge des chevaux attachés à une clôture. Puis il avait posté un homme de sa bande en sentinelle plus haut sur la route avec ordre d’allumer une lumière dès qu’il apercevrait les cavaliers du roi. Une solide corde avait été fixée à un sapin. Au signal donné, l’autre extrémité avait été attachée au montant d’une barrière en face, barrant ainsi la route à dix-huit pouces du sol. Les cavaliers n’avaient pu apercevoir l’obstacle, aussi leurs montures tombèrent-elles lourdement sur le sol, les entraînant avec elles. En un moment une douzaine de coquins, qui s’étaient cachés dans l’om-