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dans cette partie de la maison, mais cette porte était toujours fermée à clef. Un jour, pourtant, en montant l’escalier, je vis M. Rucastle passer par cette porte, ses clefs à la main, et le visage tout différent de celui qui en faisait l’homme rond et jovial que je connaissais. Il avait les joues rouges, le front tout plissé de colère, et les veines des tempes gonflées. Il ferma la porte et passa rapidement près de moi sans me parler et sans même me regarder.

Cela excita ma curiosité ; et quand je sortis avec l’enfant, pour me promener dans le jardin, je me dirigeai vers le côté d’où je pouvais voir les fenêtres de cette partie de la maison. Il y en avait quatre en ligne, dont trois simplement sales, tandis que la quatrième était barricadée. Évidemment personne n’habitait là. Comme je continuais à me promener en jetant un regard sur ces fenêtres, M. Rucastle survint ; il avait repris son entrain habituel.

« — Ah ! dit-il, ne me croyez pas impoli parce que j’ai passé à côté de vous sans vous parler, ma chère enfant, J’étais préoccupé par une affaire grave. »

Je l’assurai que je ne m’en étais pas formalisée.

« — À propos, ajoutai-je, il me semble que vous avez toute une série de pièces inoccupées là-haut,