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linge, et comme j’avais encore beaucoup de choses à ranger, j’étais ennuyée de ne pas pouvoir utiliser le troisième. Je m’imaginai qu’il pouvait être resté fermé par oubli, et je pris mon trousseau de clefs pour essayer de l’ouvrir. La première clef y réussit. Il n’y avait qu’une chose dedans, et je parie que vous ne devinerez jamais ce que c’était : mes propres cheveux.

Je les pris et les examinai. C’était exactement la même couleur, et la même qualité. Mais comment mes propres cheveux pouvaient-ils avoir été enfermés dans ce tiroir ? c’était absolument impossible. Les mains tremblantes, j’ouvris ma malle et y retrouvai mes cheveux. Je comparai les deux tresses, elles étaient absolument identiques. N’était-ce pas extraordinaire ? J’avais beau chercher, je ne pouvais comprendre ce que cela signifiait. Je remis les autres cheveux dans le tiroir et je ne parlai pas de cette aventure aux Rucastle, car je sentais que je m’étais mise dans mon tort en ouvrant un tiroir qu’ils avaient fermé.

Je suis observatrice de ma nature, monsieur Holmes, vous l’avez peut-être remarqué, et j’eus bientôt le plan de toute la maison assez net dans la tête. Il y en avait tout un côté qui ne me paraissait pas habité. Une porte, près des appartements du ménage Toller, conduisait évidemment