Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/223

Cette page a été validée par deux contributeurs.

daient mon acquiescement à des choses extraordinaires, ils m’en indemnisaient largement. Bien peu de gouvernantes, en Angleterre, gagnent deux mille cinq cents francs par an. D’ailleurs, à quoi me servaient mes cheveux ?

Il y a des femmes à qui les cheveux courts vont bien ; j’étais peut-être du nombre. Le lendemain je commençais à trouver que j’avais fait une bêtise, et le jour d’après, j’en étais persuadée. J’allais me décider à mettre ma fierté de côté et à retourner à l’agence pour voir si la situation était encore vacante, lorsque je reçus cette lettre du monsieur lui-même. Je vais vous la lire :


Les Hêtres Pourpres, près de Winchester.

« Chère mademoiselle Hunter,

« Miss Stoper a bien voulu me donner votre adresse, et je viens vous demander si vous n’êtes pas revenue sur votre décision. Ma femme désire vivement que vous veniez chez nous, car elle a été très favorablement impressionnée par la description que je lui ai faite de vous. Nous sommes disposés à vous donner sept cent cinquante francs par trimestre, c’est-à-dire trois mille francs par an, pour vous dédommager des ennuis que pourraient vous causer nos fantaisies. Elles ne sont pas bien terribles, après tout. Ma femme aime