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— Oh ! comme cela. Je n’ai pas à me plaindre. Je suis retourné à Streatham depuis que je vous ai quitté, mais sans entrer dans la maison. C’est un charmant petit problème que je suis bien heureux d’avoir eu à résoudre. Mais je n’ai pas le temps de bavarder ; je vais ôter ces vêtements de douteuse apparence, et redevenir mon très respectable moi-même.

Je voyais bien à ses manières qu’il avait de meilleures raisons d’être satisfait qu’il ne le disait. Ses yeux pétillaient, et ses joues, si blêmes d’ordinaire, étaient légèrement colorées. Il monta chez lui rapidement ; quelques minutes plus tard, j’entendis fermer violemment la porte de la rue ; il était reparti pour cette chasse qui le passionnait à un si haut degré.

Je l’attendis jusqu’à minuit, et ne le voyant pas venir, je rentrai dans ma chambre. Je l’avais souvent vu rester dehors plusieurs jours et plusieurs nuits de suite, lorsqu’il était sur une piste chaude, de sorte que son retard ne m’étonna pas. Je ne sais pas à quelle heure il rentra, mais quand je descendis déjeuner, le lendemain matin, il était là, aussi frais et dispos que possible, une tasse de café d’une main, son journal de l’autre.

— Vous m’excuserez d’avoir commencé sans vous, Watson, me dit-il ; mais vous vous rappelez