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avec une émotion qui me surprit, s’il vous plaît d’appeler la police, que la police fasse une enquête.»

À ce moment toute la maison était sur pied, car dans ma colère j’avais élevé la voix. Mary arriva la première ; à la vue du diadème et du visage d’Arthur, elle comprit la vérité, et, poussant un cri, elle tomba sans connaissance. J’envoyai chercher la police et je remis l’affaire entre ses mains. Quand l’inspecteur et l’agent de police entrèrent, Arthur, qui était resté là les bras croisés, me demanda si j’avais l’intention de l’accuser de vol. Je répondis que ce n’était plus une affaire privée, mais publique, puisque le diadème brisé était propriété nationale. J’étais décidé à laisser faire la justice.

« — Au moins, dit-il, vous ne me ferez pas arrêter tout de suite. Il serait de votre intérêt, comme du mien, de me permettre de m’absenter ne fût-ce que cinq minutes.

« — Pour te sauver ou peut-être cacher ce que tu as volé. » Et alors essayant de l’attendrir par l’horreur de la situation, je le suppliai de penser que non seulement mon honneur, mais aussi celui d’un autre, bien au-dessus de moi, était en jeu ; que lui, mon fils, risquait de provoquer un scandale qui révolutionnerait le pays. Il pouvait l’empêcher, s’il me disait ce qu’étaient devenues les trois pierres perdues.