Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Et je vous en serai très reconnaissant.

— Prenons un fiacre et allons-y ensemble. Nous arriverons juste à temps pour déjeuner chez lui. Voulez-vous ?

— Oui, je ne serai tranquille que lorsque j’aurai raconté mon aventure.

— Eh bien ! ma servante va héler un fiacre : je suis à vous dans un instant.

Je montai chez moi, expliquer brièvement l’affaire à ma femme, et cinq minutes après j’étais dans un cab, roulant avec mon nouveau client vers Baker Street.

Sherlock Holmes était, comme je m’y attendais, à flâner dans son salon, en robe de chambre, lisant la colonne des annonces du Times, et fumant sa pipe d’avant déjeuner, pipe qui était composée de tous les fonds et résidus de la veille, soigneusement séchés et rassemblés sur le coin de la cheminée. Il nous reçut avec son affabilité habituelle, commanda un supplément de grillades et d’œufs, et mangea de bon appétit avec nous. Quand ce fut fini, il installa notre hôte sur un sofa, mit un coussin sous sa tête, et un verre d’eau mélangée de cognac à portée de sa main.

— Je vois que votre aventure n’a pas été banale, monsieur Hatherley, dit-il. Étendez-vous là, et faites comme chez vous. Parlez si vous en avez la force, mais arrêtez-vous toutes les fois