Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

caractère subtil et singulier. La lumière des planètes n’est que la lumière réfléchie du soleil ; la lumière des étoiles vient des étoiles elles-mêmes. Or, dans le cas qui nous occupe, le spectre des planètes et celui des étoiles ont tous les deux subi un même changement. Y a-t-il donc un changement et dans les planètes et dans les étoiles ? Mais quel changement de même nature pourraient-elles simultanément subir ? Alors, s’agirait-il d’un changement de notre atmosphère ? C’est possible, mais tout à fait improbable, puisque nous n’en voyons aucun signe autour de nous et que l’analyse chimique nous l’eût infailliblement révélé. Reste une troisième possibilité, celle d’un changement survenu dans le milieu conducteur, dans cet éther infiniment ténu qui s’étend d’étoile à étoile et baigne l’univers. Nous y flottons comme en plein océan, au gré d’un courant paresseux. Ce courant nous aura-t-il portés à travers