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CHAPITRE V


LE MONDE MORT.


Je nous revois tous, sur nos chaises, aspirant gloutonnement cette bonne brise marine du sud-ouest qui agitait la mousseline des rideaux et nous rafraîchissait la figure. Combien de temps nous fûmes là sans bouger, je me le demande. Plus tard, nous ne parvenions pas à nous accorder sur ce point. Nous étions ahuris, étourdis, hébétés. Tous, devant la mort, nous avions tendu notre courage ; mais l’effrayante et soudaine obligation d’avoir à continuer de vivre après l’anéantissement de notre race nous portait un coup qui nous accablait. Cependant, petit