Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/153

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tel un monstrueux gosse barbu, passer sur ses paupières deux formidables poings couverts d’une noire broussaille. Summerlee avait des frissons de fièvre ; à mesure qu’il reprenait conscience de la situation, les craintes de l’homme dominaient un instant chez lui le stoïcisme du savant. Lord John était aussi froid, aussi alerte que s’il se fût levé un matin de chasse.

« Cinquième et dernier, dit-il, lorgnant le tube. Or ça, jeune homme, vous n’allez pas prétendre que vous vous donniez la peine d’écrire vos impressions dans ce carnet, sur votre genou ?

— Quelques notes, simplement, pour tromper les heures.

— Je doute que l’idée en fût venue à personne qu’un Irlandais. Pour avoir un lecteur, il va vous falloir attendre, je crois, que notre jeune sœur l’amibe ait un peu monté en graine ; et elle n’en paraît pas