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les serviettes, paré notre simple repas de toutes les élégances de la civilisation, jusques et y compris un flambeau électrique. Chose non moins admirable, nous nous découvrions tous un appétit féroce.

« Mesurons notre émotion à notre faim, dit Challenger avec cet air de condescendance qu’il prenait pour appliquer à d’humbles faits son esprit scientifique. Nous traversons une crise grave. De là, chez nous, une perturbation moléculaire. De là également, le besoin de nous restaurer. Le grand chagrin et la grande joie doivent provoquer la faim intense, et non pas le manque d’appétit, comme le prétendent nos romanciers.

— Et c’est pourquoi, les jours d’enterrement, à la campagne, il y a de grandes fêtes.

— Tout juste. Notre jeune ami vient d’illustrer ma proposition d’un excellent exemple. Une autre tranche de langue ?