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d’oxygène. C’est l’heure, et plus que l’heure, de dîner. En vous invitant chez moi, messieurs, pour une réunion que j’espérais devoir être intéressante, je me promettais que ma cuisine se montrerait digne d’elle-même. Tâchons de nous arranger pour le mieux. Vous conviendrez avec moi que ce serait folie de consommer trop rapidement notre air en allumant un fourneau à pétrole. J’ai une petite provision de viandes froides, de pain et de pickles, qui, arrosés de deux bouteilles de bordeaux, peuvent faire encore notre affaire. Merci, chère amie. Vous êtes aujourd’hui, comme toujours, la reine des ménagères. »

C’était merveille de voir, en effet, comment, avec cette dignité et ce sentiment des bienséances qui caractérisent la maîtresse de maison anglaise, Mrs. Challenger avait, en quelques minutes, orné la table centrale d’une nappe blanche comme neige, disposé