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Vous vous le rappelez sans doute, mes enfants quand j'ai commencé à vous raconter ces incidents de ma vie, j'ai dit que les espérances du parti de Monmouth reposaient en grande partie sur l'invasion des exilés écossais dans le comté d'Ayr.

On comptait y faire naître ainsi des troubles, tels qu'ils détourneraient une bonne partie des forces du Roi Jacques, ce qui rendrait notre marche sur Londres moins difficile.

On y comptait d'autant plus sûrement que les domaines d'Argyle étaient situés dans cette région de l'Écosse, où il pouvait lever cinq mille hommes armés de sabres parmi les gens de son clan.

En outre, il y avait, dans les comtés de l'Ouest, un très grand nombre de farouches zélotes, tout prêts à soutenir la cause du Covenant, et qui avaient prouvé, en maintes escarmouches, leurs brillantes qualités guerrières.

Il semblait certain qu'avec le concours des Highlanders et des Covenantaires, Argyle serait capable de résister, d'autant mieux qu'il avait emmené avec lui en Écosse le puritain anglais Rumbold, et un grand nombre d'autres gens de guerre habiles.

La nouvelle inattendue de sa défaite complète était donc un coup terrible, car il en résultait que nous aurions affaire à toutes les forces du Gouvernement.