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regarderons comme dispensés d'assister à ces réunions jusqu'au jour où nous songerons de nouveau à vous. Vous pouvez maintenant vous séparer et rentrer chacun dans vos quartiers. Demain matin, avec l'aide de Dieu, nous nous mettrons en route dans la direction du Nord, pour voir quelle fortune attend notre entreprise dans ces contrées.

Le Roi s'inclina pour faire entendre que la réunion officielle était terminée, et prenant Lord Grey à part, dans une embrasure de fenêtre, il s'entretint avec lui d'un air préoccupé.

Les Courtisans, qui comptaient parmi eux plusieurs Anglais et des gentilshommes étrangers, venus avec quelques esquires des comtés de Devon et de Somerset, sortirent en masse, l'air provocateur, avec un grand bruit d'éperons et de sabres.

Les Puritains se groupèrent, la mine grave, et partirent, après eux, non point avec des façons réservées, et les yeux baissés, comme ils le faisaient d'ordinaire, mais avec les traits farouches, les sourcils froncés, et tels que les Juifs d'autrefois se montraient quand l'appel À vos tentes, Israël» vibrait encore à leurs oreilles.

Véritablement la discorde religieuse, l'ardeur sectaire étaient dans l'air.

Au dehors, sur la pelouse du château, les voix des prédicants montaient comme un bourdonnement d'insectes.