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ronces. Il peut cependant se faire que nous ayons avantage à faire un mouvement de son côté, de manière à lui donner la possibilité de se déclarer.

-En tout cas, Votre Majesté se souvient, dit Saxon, que nous avons décidé de marcher dans la direction de Bristol et de faire une tentative sur la ville.

-On s'occupe à fortifier les ouvrages, dis-je, et il s'y trouve cinq mille volontaires du Comté de Gloucester. En passant, j'ai vu les ouvriers au travail sur les remparts.

-Si nous gagnons Beaufort, nous aurons la ville, dit Sir Stephen Timewell. Il s'y trouve déjà nombre de gens pieux et honnêtes, qui se réjouiraient de voir une armée protestante dans leurs murs. Si nous avions à faire le siège, nous pourrions compter sur leur concours.

-Grêle et éclairs! s'écria le guerrier allemand avec une impatience que ne pouvait contenir la présence même du Roi, comment nous parler de sièges et de blocus, alors que nous n'avons pas même une pièce de siège avec nous.

-Le Seigneur nous fournira des pièces de siège, s'écria Ferguson, de sa voix étrange et nasillarde. Le Seigneur n'a-t-il point brisé les tours de Jéricho sans l'aide de la poudre à canon. Le Seigneur n'a-t-il pas fait surgir le brave Robert Ferguson? Ne l'a-t-il pas sauvé malgré trente-cinq sommations à comparaître et vingt-deux