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grand, par lequel passait une tête qui me regardait, et dont le contour était dessiné par la lumière confuse qui se trouvait derrière elle.

Le bout noué d'une corde fut passé à travers cette ouverture et tomba presque sur le sol de la prison.

C'était une grosse et solide corde de chanvre, assez forte pour porter le poids d'un homme lourd, et en tirant dessus, je m'aperçus qu'elle était fortement assujettie en haut.

Évidemment mon bienfaiteur inconnu désirait que je m'en servisse pour monter.

Je le fis donc, en me servant d'une main après l'autre.

J'éprouvai quelque peine à passer mes épaules à travers le trou, et je réussis à atteindre la pièce qui se trouvait au-dessus.

Pendant que j'étais encore à me frotter les yeux après ce passage brusque de l'obscurité à la lumière, la corde fut rapidement remontée, et le panneau glissant refermé.

Pour ceux qui n'étaient point dans le secret, il ne restait rien qui pût expliquer ma disparition.

Je me trouvai en présence d'un homme replet, de petite taille, vêtu d'un justaucorps grossier et de culottes de basane, ce qui lui donnait jusqu'à un certain point l'air d'un valet d'écurie.

Il avait un large chapeau de feutre très enfoncé sur ses yeux et le bas de sa figure était entouré d'une épaisse cravate.