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gens et à ce qu'ils possèdent. Je ferais n'importe quoi de raisonnable pour le service du Roi Jacques, mais mon cheval pie de quatre ans! C'est trop.

-Je crains que les besoins du service de l'État ne fassent passer par-dessus votre objection, dis-je.

-Comment! Mais c'est assez pour faire de vous un Whig, s'écria-t-il. Les Têtes-Rondes eux-mêmes payaient jusqu'au dernier penny tout ce qu'ils prenaient. Il est vrai qu'ils en prenaient pour la valeur de leur argent. J'ai entendu mon père dire que jamais le commerce n'alla aussi bien qu'en quarante-six, quand ils étaient par ici. Le vieux Noll avait une cravate de chanvre prête pour les voleurs de chevaux, qu'ils tinssent pour le Roi ou pour le Parlement. Mais voici la voiture du Duc, si je ne me trompe.

Comme il parlait encore, un grand et lourd coche jaune, traîné par six juments flamandes couleur crème, arriva à grand train sur la route et nous dépassa rapidement.

Deux laquais à cheval galopaient en avant, deux autres, tous en livrée bleu et argent chevauchaient de chaque côté.

-Sa Grâce n'est point dedans. Sans cela il y aurait eu une escorte derrière, dit le fermier, pendant que nous tirions sur les rênes pour ranger nos chevaux de côté pour faire place.

Il leur lança au passage une question pour