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troupe de cavalerie battait activement tout le pays, en fermant les routes et arrêtant tous ceux qui s'y présentaient.

Maintenant que je me trouvais seul, mon premier soin fut de me baigner la figure et les mains dans un ruisseau, qui descendait à la mer, et de faire disparaître toutes les traces de mes aventures de la nuit précédente.

Mon entaille était fort peu de chose et mes cheveux la cachaient.

Après m'être rendu à peu près présentable, je frictionnai aussitôt mon cheval aussi bien que possible et arrangeai de nouveau sa sangle et sa selle.

Puis, je le conduisis par la bride au haut d'une éminence voisine, de laquelle je pensais pouvoir me faire quelque idée de l'endroit où je me trouvais.

Le brouillard s'étendait fort épais sur le Canal, mais du côté de la terre tout était clair et transparent.

Le pays, qui longeait la mer, était désolé et marécageux, mais de l'autre côté s'étendait devant moi une belle plaine fertile, bien cultivée.

Une chaîne de hautes montagnes, qui me parurent être les Mendips, bordait tout l'horizon, et plus loin encore au nord apparaissaient les cimes bleues d'une autre chaîne.

L'Aven scintillant coulait dans la campagne