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un jeune paysan à cheval arriva nous annonçant qu'un escadron de la cavalerie royale se trouvait entre le camp et nous.

C'était-là une grave nouvelle, car nous étions sept en tout, et nous ne pouvions marcher qu'avec lenteur, tant que nous serions encombrés des provisions.

-Que faire pour Hooker? suggérai-je. Ne ferions-nous pas bien de le rejoindre et de le prévenir?

-Je pars tout de suite, dit le paysan. Je suis certain de le rencontrer s'il est sur la route d'Athelney.

Et sur ces mots, il éperonna son cheval et disparut au galop dans la nuit.

-Puisque nous avons de pareils éclaireurs de bonne volonté dans le pays, fis-je remarquer, il est aisé de savoir pour quel parti penchent les campagnards. Hooker a encore avec lui plus de deux demi-escadrons. Il pourra donc se défendre. Mais nous? Comment ferons-nous pour revenir?

-Eh bien, pardieu, Clarke, improvisons une forteresse, suggéra Sir Gervas. Nous pourrions tenir dans cette ferme jusqu'au retour d'Hooker et alors réunir nos forces aux siennes. Et maintenant notre redoutable colonel ne serait-il pas glorieux de cette chance de combiner des feux croisés, des feux de flanc et toutes les autres finesses que comporte un siège bien conduit.