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qu'ils ont connus parmi les sauvages. Que le Seigneur ait pitié des partisans de Monmouth en cas de défaite. Cette racaille est plus à craindre que la corde du gibet ou la hache du bourreau.

-Mais comment vous êtes-vous trouvé là juste à l'instant opportun? demandai-je.

-Ah! voilà! Je me promenais sur ma jument, le long de la route, quand j'entendis derrière moi des pas de chevaux. Je me cachai dans un champ, ainsi que tout homme prudent l'aurait fait, vu l'état où se trouve le pays en ce moment, et je vis ces quatre gredins passer au galop.

Ils se dirigèrent vers cette ferme, et bientôt des clameurs et d'autres indices me révélèrent la besogne infernale à laquelle ils se livraient.

Aussitôt je laissai ma jument dans le champ, et je me hâtai d'accourir.

Je vis par la fenêtre qu'ils pendaient le vieux devant son feu pour lui faire avouer où il tenait son argent caché, et pourtant, à mon avis, ni lui ni les autres fermiers du pays ne doivent avoir encore de l'argent à cacher, après que deux armées ont été campées chez eux l'une après l'autre.

Voyant qu'il persistait à se taire, ils l'ont hissé en l'air, et certainement ils l'auraient fait griller comme une bécasse, si je n'étais pas survenu et n'avais pas descendu deux d'entre eux avec mes aboyeurs.