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la rivière jusqu'aux vergers de cerisiers de Rotherhithe, ou se rendre en voiture à Islington pour boire la crème, mais il lui fallait avant tout sa promenade dans le Parc, ce qui est le dernier mot de la mode pour un gentleman fashionable dans sa tenue.

Vous le voyez, Clarke, nous étions des gens fort actifs, dans notre désoeuvrement, et ce n'étaient pas les occupations qui nous manquaient.

Puis, le soir venu, il y avait les théâtres pour nous attirer, les jardins de Dorset, Lincoln's Inn, Drury-Lane, le théâtre de la Reine, et entre les quatre, il s'en trouvait bien un qui procurât quelque amusement.

-Là du moins, dis-je, votre temps était bien employé, vous ne pouviez écouter les grandes pensées et les phrases sublimes de Shakespeare, de Massinger, sans en sentir en votre âme quelque effet.

Sir Gervas eut un rire silencieux.

-Vous me rafraîchissez autant que cet air délicieux de la campagne, Micah, dit-il. Sachez-le donc, grand cher enfant que vous êtes. Si nous fréquentions le théâtre, ce n'était point pour voir les pièces.

-Pourquoi donc, au nom du Ciel? demandai-je.

-Pour nous voir les uns les autres, répondit-il. La mode exigeait, je vous l'assure, qu'un homme fashionable restât debout,