Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/258

Cette page n’a pas encore été corrigée

garder un souvenir des assises de Taunton. Oh! les plus ingrats des rebelles! N'avez-vous pas entendu comme quoi votre très tendre et très miséricordieux monarque, le meilleur des hommes (greffier; mettez cela par écrit) cédant à l'intercession de ce grand et charitable homme d'état, Lord Sunderland, (greffier, écrivez cela) a pitié de vous. Cela ne vous a-t-il pas amollis? Cela ne vous a-t-il pas inspiré l'horreur de vous-mêmes? Je le déclare, quand j'y songe...

...Et sur ces mots, la respiration lui manqua tout à coup.

Il éclata en sanglots, les larmes ruisselèrent sur ses joues...

-... Quand j'y songe, à cette patience chrétienne, à cette ineffable miséricorde, je me sens contraint d'évoquer en mon esprit ce Grand Juge devant lequel nous tous, et même moi, nous aurons un jour à rendre nos comptes. Faut-il recommencer greffier, ou bien est-ce déjà écrit?

-C'est écrit, Votre Seigneurie.

-Alors écrivez en marge: «sanglots.» Il est bon que le Roi soit instruit de notre opinion en pareille matière. Sachez donc, vous les rebelles les plus perfides et les plus dénaturés, que ce bon père, que vous avez repoussé du talon, est venu s'interposer entre vous et les lois offensées par vous. Sur son ordre, j'écarte de vous le châtiment que vous avez mérité. Si vraiment vous