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pourrez vous reposer. Pour moi je resterai quelques instants ici, en bas, et je me ferai cuire une autre galette.

-Restez de garde pendant deux heures, et alors réveillez-moi, répondis-je, puis je veillerai pendant que vous dormirez.

Il toucha la poignée de son sabre pour donner à entendre qu'il serait fidèle à son poste.

Alors, non sans quelques fâcheux pressentiments, je montai au grenier.

Je me jetai sur cette rude couche et ne tardai pas à tomber dans un sommeil profond, sans rêves, bercé par la grave et mélancolique plainte des ailes qui tournaient en grinçant.

Je fus réveillé par des pas à coté de moi et m'aperçus que le petit secrétaire avait gravi l'échelle et se penchait sur moi.

Je lui demandai si le moment était venu pour moi de me lever.

Il me répondit d'une voix étrange, fêlée, que j'avais encore une heure et qu'il était venu voir s'il ne pourrait pas m'être utile.

J'étais trop fatigué pour remarquer ce qu'il y avait de sournois dans ses façons et la pâleur de ses joues.

Je le remerciai donc de son attention.

Je me retournai et fus bientôt endormi.

Mon second réveil fut plus brutal, plus terrible aussi.

Il y eut une invasion soudaine par l'échelle,