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avaient été pendus parce que la valeur de leurs économies s'était trouvée au-dessous de ce qu'attendaient leurs pillards, ou bien parce qu'ayant tout donné à une bande de pillards, ils n'avaient plus de quoi contenter la bande suivante.

Enfin, comme j'en avais vraiment assez de chercher vainement de la nourriture, je découvris un moulin à vent qui se dressait sur un tertre vert, au bout de quelques champs.

Jugeant à son apparence qu'il avait échappé au pillage général, je pris le sentier qui partait de la grande route pour y conduire[1] .

  1. Note 2: Les deux lettres suivantes communiquées à l'Institut Royal archéologique par le Rév. C. W. Bingham, éclairent d'un jour curieux certains côtés de cette bataille. I À Mistress Chaffin à Chettle House. Lundi, dans la matinée. 6 juillet 1685. «Ma très chère amie, ce matin vers une heure, les rebelles ont fondu avec toutes leurs forces sur nous pendant que nous étions sous nos tentes dans la lande royale de Sedgemoor. Nous en avons tué et pris au moins un millier... Ils se sont enfuis à Bridgewater. On dit que nous avons pris toute leur artillerie, mais il est certain que nous en avons pris la plus grande partie, si ce n'est la totalité. Un habit, sur lequel il y avait des décorations, a été pris: il est déchiré dans le dos. Certains pensent que le duc rebelle le portait et qu'il a été tué, mais la plupart croient qu'il était porté par un domestique. Je voudrais qu'il fût pris pour que la guerre puisse prendre fin. On croit qu'il sera hors d'état de faire combattre de nouveau ses hommes. Je rends grâce à Dieu de ce que je me porte très bien, sans la moindre blessure. Il en est de même de nos amis du comté de Dorset. Je vous prie, faites savoir cela à Biddy par la première occasion. Je suis votre unique et cher Tossey.» II Bridgewater. 7 juillet 1685. «Nous avons mis en complète déroute les ennemis de Dieu et du Roi, et à ce qu'on nous apprend, il ne reste pas cinquante hommes ensemble de toute l'armée rebelle. Nous en ramassons à toute heure dans les champs de blé et les fossés. Williams, ancien valet du duc, est prisonnier. Il a fait un récit très amusant de toute l'affaire, qui serait trop longue à raconter. La dernière fois qu'il lui parla, ce fut au moment où son armée s'enfuit. Il dit qu'il était défait et devait pourvoir à sa sûreté. Nous pensons marcher aujourd'hui avec le général à Wells, sur la route qu'il prendra pour rentrer. Pour le moment, il est à deux milles de là, au camp, en sorte que je ne saurais dire avec certitude s'il se propose d'aller à Wells. Je serai certainement à la maison samedi au plus tard. Je crois que ma chère Nan aurait bien donné 500 livres pour que son Tossey eût servi le Roi jusqu'à la fin des guerres. Toujours à toi, ma chère enfant.» (Note de l'Auteur.)