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ations.

Oh! mes enfants, c'est peu de chose, bien peu de chose que la mort, mise en balance contre le déshonneur.

Si cet homme s'était résigné silencieusement à son sort, comme le fit le moindre des fantassins qui avait suivi son drapeau, combien nous aurions été fiers et contents de parler de lui, de notre chef de sang princier.

Mais laissons-le de côté.

Les craintes, les agitations, les menues marques d'émotion bienveillante qui se produisaient à sa vue comme la brise sur l'eau, sont maintenant dissipées pour bien des années.

Ne songeons qu'à son bon coeur et oublions sa faiblesse de caractère.

Pendant que son escorte se formait pour le rejoindre, le grand Allemand se sépara d'elle et revint auprès de nous.

-J'en ai assez d'aller et de venir au trot comme un cheval de manège dans une fête foraine, dit-il. Si je reste avec vous, j'entends avoir une part de tous les combats qui se livreront. Tout doux, ma chérie! Cette balle lui a écorché la queue, mais elle est trop vieux soldat pour faire la grimace pour des bagatelles. Hallo! l'ami, où est votre cheval?

-Au fond du fossé, dit Sir Gervas en raclant avec la lame de son sabre la boue qui couvrait ses habits. Il est maintenant deux heures passées, et voici une bonne heure, que nous nous amusons à