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font prisonnier, elles s'imagineront certainement qu'elles tiennent le Duc. Il est venu ici nous demander notre avis au sujet de ses mouches, de ses culottes, et je ne sais quoi encore. Vous ferez mieux d'y aller.

-Alors, adieu, Ruben, dis-je en lui serrant la main.

-Adieu, Micah! et que Dieu vous garde de tout mal! dit-il.

-Puis-je vous dire un mot à part, major? fis-je tout bas...

Et je repris:

-Vous ne direz pas, je pense, qu'on vous a rendu votre captivité bien pénible. Dès lors, puis-je vous demander de veiller sur mon ami, dans le cas où nous serions défaits cette nuit? À n'en pas douter, si Feversham a le dessus, il se fera ici une sanglante besogne. Ceux qui seront sains et saufs, s'en tireront comme ils pourront mais lui, il est réduit à l'impuissance, et il aura besoin d'un ami.

Le Major me serra la main.

-J'en prends Dieu à témoin, dit-il. Il ne lui arrivera rien de fâcheux.

-Vous m'avez soulagé le coeur d'un grand poids, répondis-je, car je sais que je le laisse en sûreté. Je puis maintenant monter à cheval pour aller au combat l'esprit dispos.

Le soldat me répondit par un sourire amical et retourna dans la chambre du malade, pendant