Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/114

Cette page n’a pas encore été corrigée

prompts à se mettre en avant, quand ils sont face à face avec une ligne de mousquetaires, et peut-être avec une brigade de cavalerie qui les chargera par le flanc.

Mais voici l'ami Lockarby, qui apporte des nouvelles, à en juger par sa physionomie.

-J'ai un rapport à faire, Colonel, dit Ruben accourant à nous tout essoufflé. Vous vous rappelez sans doute que moi et ma compagnie nous étions de garde aujourd'hui à la porte de l'Est?

Saxon acquiesça dans un mouvement de tête.

-Comme je désirais en savoir aussi long que possible sur l'ennemi, je grimpai sur un grand arbre qui se trouve juste à la sortie de la ville.

De cet endroit, avec l'aide d'une lunette, je pus distinguer leurs lignes et leur camp.

Pendant cet examen, le hasard me fit apercevoir un homme qui marchait furtivement à l'abri des bouleaux, et qui se trouvait à moitié chemin de leurs lignes et de la ville.

Je le suivis des yeux et je m'aperçus qu'il se dirigeait de notre côté.

Bientôt il fut si proche que je pus reconnaître qui il était, je connais bien cet homme-là, mais au lieu d'entrer dans la ville, il fit un détour en profitant des fossés à tourbe et sans doute trouva le moyen d'entrer par un autre endroit.

Mais j'ai des motifs pour croire que cet homme n'est pas sincèrement affectionn