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foncé avec veston à revers, un court pardessus jaune et un chapeau mou.

— En ce qui concerne le fusil ?…

— L’arme n’ayant pas deux pieds de long, il pouvait la loger dans sa valise et l’aura portée sans difficulté sous son pardessus.

— D’après vous, comment tout cela s’arrange-t-il dans l’affaire ?

— Mon Dieu, monsieur Holmes, quand nous tiendrons notre homme – et son signalement ne nous était pas connu depuis cinq minutes qu’il courait sur tous les fils télégraphiques – nous en jugerons mieux. Mais, en tout état de cause, nous avons déjà fait du chemin. Nous savons qu’un Américain se donnant le nom de Hargrave est venu, il y a deux jours, à Tunbridge Wells, avec une bicyclette et une valise. Dans cette valise se trouvait un fusil de chasse à canon réduit, preuve de ses intentions criminelles. Il part hier matin pour Birlstone, cachant son fusil sous son pardessus. Personne ne le voit arriver, à ce qu’il semble, mais il n’a pas besoin de traverser le village pour arriver à la grille du parc, et il y a beaucoup de cyclistes sur la route. Probablement, il cache sa machine parmi les lauriers, à l’endroit où l’on l’a trouvée, et peut-être il s’y blottit lui-même, guettant la sortie de Mr. Douglas. Le fusil de chasse serait une arme drôlement choisie pour un coup à faire dans la maison ; mais c’est dehors qu’il compte s’en servir, car les avantages en sont