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Mrs. Douglas et Barker savent la vérité au sujet du meurtre et s’entendent pour la cacher : je peux carrément vous répondre. Qu’ils connaissent et qu’ils cachent la vérité, j’en suis sûr. Mais votre redoutable proposition n’est pas aussi évidente. Voyons à quelles difficultés elle se heurte.

« Nous supposons que Mrs. Douglas et Barker, unis par un amour coupable, ont voulu se débarrasser de l’homme qui les gênait. Supposition gratuite, car une enquête discrète auprès des serviteurs et de diverses personnes ne l’a nullement corroborée. Il semblerait même qu’il existât un attachement très vif entre les époux Douglas.

— Je croirais plutôt le contraire, dis-je, me rappelant le beau visage de femme qui riait dans le jardin.

— Du moins, ils donnaient l’impression d’une harmonie parfaite. Mais imaginons que Barker et Mrs. Douglas, avec un art de dissimulation extraordinaire, aient trompé tout le monde et concerté entre eux l’assassinat du mari : il se trouve qu’un homme sur qui pèse la menace d’un danger…

— Nous n’avons à cet égard que leur témoignage. »

Holmes sembla réfléchir.

« Je vous entends, Watson. Vous êtes en train d’ébaucher un système d’après lequel tout ce qu’ils disent, depuis le principe, est faux. Vous n’accordez rien de ce qu’ils avancent ;