Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/117

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vous êtes fumeur, vous aussi, je me le rappelle, vous imaginerez sans peine ce que c’est que de rester deux jours avec du tabac dans la poche sans oser y toucher, de crainte que l’odeur ne vous trahisse. »

Alors, s’accotant à la cheminée et mordant le cigare qu’Holmes venait de lui offrir :

« Votre nom m’était familier, monsieur Holmes, continua Douglas, mais je ne pensais pas que je ferais jamais votre rencontre. Il vous suffira de parcourir ces papiers pour reconnaître que je vous apporte quelque chose d’assez nouveau. »

Mac Donald, les yeux fixes, ne revenait pas de la stupeur où l’avait plongé cette scène.

« En voilà d’une autre ! s’écria-t-il enfin. Si vous êtes Mr. John Douglas, qui donc est la victime du meurtre au sujet duquel nous enquêtons depuis deux jours ? Et d’où arrivez-vous, que vous sembliez sortir du plancher comme un diable de sa boîte ?

Ah ! monsieur Mac, dit Holmes, en agitant un doigt réprobateur, vous avez refusé de lire, quand je vous y invitais, l’excellent opuscule où est racontée la manière dont se cacha ici le roi Charles. Pour se cacher, à cette époque, il fallait qu’on disposât d’une cachette sûre. Une cachette qui a déjà servi peut servir encore. J’avais acquis la certitude de retrouver Mr. Douglas sous ce toit.

— Alors, combien de temps vous êtes-vous joué de nous, monsieur Holmes ? demanda