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du seuil de la porte entr’ouverte, s’avança :

« Vous avez assez fait pour nous, Cecil, déclara-t-elle. Désormais, quoi qu’il arrive, vous avez assez fait pour nous.

— Ce n’est pas même assez dire, ajouta Holmes, gravement. J’ai beaucoup de sympathie pour vous, madame ; je ne saurais trop vous prier d’avoir confiance dans le bon sens de nos magistrats et de ne rien cacher à la police. Il se peut que j’aie eu tort de ne pas suivre les indications que vous m’aviez données à mots couverts par l’entremise du Dr Watson : j’avais lieu, à ce moment, de vous impliquer dans le crime ; je sais aujourd’hui que je me trompais. Mais il reste, en tout ceci, bien des choses inexpliquées. Croyez-en mon avis pressant : demandez à Mr. Douglas de nous dire lui-même son histoire. »

À ces mots, Mrs. Douglas poussa un cri de surprise ; et je suppose qu’il trouva un écho chez moi, comme chez les détectives, quand un homme qui semblait sortir de la muraille quitta le coin sombre où il venait d’apparaître. Mrs. Douglas n’avait eu que le temps de se retourner : déjà elle était dans les bras de cet homme, dont Barker saisissait la main tendue.

« Il n’y avait que ce parti à prendre, Jack, disait et redisait Mrs. Douglas, il n’y avait que celui-là, j’en suis sûre.

— Oui certes, monsieur Douglas, fit à son tour Sherlock Holmes ; vous vous en apercevrez par vous-même. »