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de villas à deux étages, toutes précédées d’un jardin minuscule, et de nouveau encore ces interminables lignes de grandes constructions de briques. Ce sont là les tentacules monstres que la grande cité, pieuvre immense, jette dans la campagne. Enfin le fiacre s’arrêta à la troisième maison d’une rangée de constructions neuves. Les bâtiments alentour étaient tous inhabités et celui devant lequel nous nous trouvions présentait une apparence aussi triste que les autres. On n’y voyait aucune lumière, sauf à la fenêtre de la cuisine. À peine cependant avions-nous frappé, qu’un serviteur indien vint nous ouvrir la porte. Il portait sur la tête un turban jaune et était vêtu de vêtements amples, retenus par une ceinture également jaune. C’était un contraste étrange que cette silhouette orientale apparaissant dans ce faubourg de Londres, sur le seuil d’une vilaine maison de troisième ordre.

« Le sahib vous attend », dit-il. Et nous entendîmes aussitôt une voix perçante qui criait de l’intérieur :

« Introduis-les, Khitmutgar, introduis-les tout de suite. »