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était retrouvé et il était déposé tout en haut de la maison dans le laboratoire de chimie de M. Bartholomé Sholto. J’allai immédiatement passer l’examen des lieux, mais je vis qu’avec ma jambe de bois il me serait impossible de grimper jusque-là. On m’informa cependant qu’une trappe s’ouvrait sur le toit et on m’indiqua l’heure à laquelle M. Sholto descendait dîner. J’imaginai donc un plan qui me parut assez facile à exécuter avec l’aide de Touga. J’emmenai mon sauvage, après avoir enroulé une longue corde autour de ses reins. Il était leste comme un chat et il arriva bien vite jusqu’au toit ; mais, pour son propre malheur, Bartholomé Sholto se trouvait encore dans la chambre. Touga crut faire un coup de maître en le tuant, et lorsque je me hissai jusque-là au moyen de la corde, je le trouvai enchanté de son exploit et parcourant les pièces fier comme un paon. Aussi tomba-t-il de son haut lorsque je me jetai sur lui pour le corriger à coups de corde, en le traitant de petit démon assoiffé de sang. Je saisis la cassette et la fis descendre par le câble ; puis je pris à mon tour le même chemin après avoir laissé la marque des quatre sur la table ; je tenais à bien montrer que les bijoux avaient enfin fait retour à leurs légitimes propriétaires.