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maintenir jusqu’à ce que vous ayez eu le temps de vous hisser par la fenêtre au moyen de la corde ?

— Vous avez l’air, monsieur, d’en savoir aussi long que si vous aviez assisté à toute l’affaire. La vérité est que j’espérais trouver la chambre vide. Je connaissais assez les habitudes de la maison pour savoir que c’était l’heure où M. Sholto descendait généralement dîner. Je ne veux rien cacher, car mon meilleur moyen de défense est de dire la vérité. Ah ! s’il s’était agi du vieux major, je l’aurais assassiné d’un cœur joyeux. Je ne me serais pas plus soucié de lui donner un coup de couteau que de fumer ce cigare. Mais je trouve bien dur de me voir compromis au sujet de ce jeune Sholto contre lequel je n’ai en somme jamais eu aucun grief.

— Vous êtes actuellement entre les mains de M. Athelney Jones, de Scotland Yard ; il va vous amener chez moi et je vous demanderai, un récit très exact des faits. Il faudra bien tout me dire ; car j’espère alors pouvoir vous être utile. Je pense être en mesure de prouver que le poison a agi assez rapidement pour que la victime fût déjà morte quand vous avez pénétré dans la chambre.