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Il la tira de sa poche et me la tendit.

Elle était datée de Poplar à midi. En voici le texte : « Allez immédiatement à Baxer Street. Si je ne suis pas rentré, attendez-moi. Je suis de près les assassins de Sholto. Vous n’aurez qu’à nous accompagner cette nuit, si vous désirez assister à l’hallali. »

« Voilà qui prend bonne tournure, dis-je. Il a évidemment retrouvé la piste.

— Ah ! ah ! il a donc été aussi en défaut ? s’écria Jones avec une satisfaction évidente. Voyez-vous ; les plus malins d’entre nous se trouvent parfois tout désorientés. Après tout, c’est peut-être un faux espoir qu’il nous donne là. Mais il est de mon devoir, comme représentant de la force publique, de ne rien négliger. Ah ! j’entends quelqu’un ; peut-être est-ce lui. »

Un pas lourd montait l’escalier en même temps que le bruit d’une respiration sifflante et oppressée arrivait jusqu’à nous.

L’individu qui accomplissait cette ascension, trop pénible pour ses forces, fut obligé de s’arrêter une fois ou deux en route, mais à la fin atteignit le palier et entra dans le salon. Son extérieur, répondait bien à l’idée que nous avions pu nous en faire déjà. C’était un individu âgé, habillé,