Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/70

Cette page a été validée par deux contributeurs.

dis-je. Voilà des années qu’il devrait avoir son doctorat, s’il avait eu autant de cervelle que de biceps. Oui, pardieu, le voilà mon homme en chair et en os.

Je l’avais vu par la fenêtre de la cuisine, et je m’élançai à sa rencontre, tenant à la main mon beignet entamé.

Il courut, lui aussi, au devant de moi, me tendant sa grosse main et les yeux brillants.

— Ah ! Jock, s’écria-t-il, c’est un vrai plaisir de vous revoir. Il n’est pas d’amis comme les vieux amis.

Mais soudain il coupa court à ses propos et regarda par-dessus mon épaule, avec de grands yeux.

Je me retournai.

C’était Edie, avec un sourire joyeux et moqueur, qui était debout sur le seuil.

Comme je fus fier d’elle et de moi aussi, en la regardant !

— Voici ma cousine, Jim, Miss Edie Calder, dis-je.

— Vous arrive-t-il souvent de vous promener avant le déjeuner, M. Horscroft, demanda-t-elle, toujours avec ce sourire futé.