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s’arrêta bien droit, dans l’attitude d’un escrimeur, la tête rejetée en arrière.

Je le vois encore aujourd’hui, les paupières abaissées, une sorte de sourire narquois sur la physionomie.

À cette vue, le sous-officier des carabiniers, un grand beau jeune homme, courut en avant, fonçant sur lui avec ce singulier sabre courbe que portent les carabiniers.

Ils se heurtèrent comme deux béliers, car ils couraient à la rencontre l’un de l’autre.

Ils tombèrent par l’effet de ce choc, mais le Français était dessous.

Notre homme brisa son arme près de la poignée, et reçut l’arme de l’autre à travers le bras gauche, mais il fut le plus fort, et trouva le moyen d’ôter la vie à son ennemi avec le tronçon ébréché de son arme.

Je croyais bien que les tirailleurs français allaient l’abattre, mais pas une détente ne partit, et il revint à sa compagnie avec une lame de sabre dans un bras, et une moitié de sabre à la main.