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jim harrison, boxeur

plus foncée, d’un grain plus serré que celle de son adversaire plus jeune, mais il paraissait avoir plus de résistance, de dureté et cette apparence était encore plus marquée par la couleur plus sombre de ses bas et de ses culottes.

Il entra dans le ring en suçant un citron, suivi de Jim Belcher et de Caleb Baldwin le fruitier.

Il se dirigea vers le poteau et noua son foulard gorge de pigeon par-dessus le foulard jaune de l’homme de l’Ouest et enfin se dirigea vers son adversaire la main tendue.

— J’espère que vous allez bien, Wilson ? dit-il.

— Pas trop mal merci, répondit l’autre. Nous nous parlerons sur un autre ton, j’espère, avant de nous quitter.

— Mais sans rancune, dit le forgeron.

Et les deux hommes échangèrent un ricanement avant de se placer dans leurs coins.

— Puis-je demander, monsieur le juge, si ces deux hommes ont été pesés ? demanda Sir Lothian Hume, debout dans l’enceinte extérieure.

— Ils viennent d’être pesés sous mes yeux, monsieur, répondit Mr Craven. Votre homme a fait baisser le plateau à treize stone trois et Harrison a treize huit.

— C’est un homme de quinze stone, depuis la taille jusqu’à la tête, s’écria Sam le Hollandais de son coin.

— Nous lui en ferons perdre un peu avant la fin.

— Vous en recevrez plus de lui que vous n’en avez jamais acheté, répliqua Jim Belcher.

Et la foule de rire à ces rudes plaisanteries.